
Tout le monde le sait. Le 23 décembre au soir une fusillade a eu lieu à Hammam-Lif entre la police et des "bandits". Bilan : deux morts et deux policiers gravement blessé. Pour la première fois le Ministère de l'Intérieur émet un communiqué des plus vague ce qui a fini par intriguer tous le monde.
La police partout et les fouilles systématiques des fourgonnettes a fini par semer le doute surtout que - en bonne tradition tunisienne- les rumeurs ont vite fait de faire le tour du bled allant de la guerre des clans aux fameuxterroristes Salafistes et bien sur les trafiquants de drogue. Cette dernière étant toujours la version officielle ...
Par contre des témoins oculaires ont continué à mentionner que plusieurs accrochages à Boukornine et la présence incessante de l'armée soutenue par des hélicoptères décrivent une situation aux antipodes de la version du régime. Rien n'est sous contrôle.
Aujourd'hui le 03 Janvier 2007 nous avons eu la preuve qu’il nous fallait : La République est en danger.
Habitue a un mutisme total de la part de notre gouvernement la "fuite " de cet apres-midi illustre la gravite de la situation.
Deux dépêches sorties à 27 minutes d'intervalle prouvent la cacophonie de la situation tant au niveau de la Défense que du Ministère de l Intérieur ; Voici les deux dépêches :
mercredi 3 janvier 2007, 19h09
25 "criminels dangereux" tués par la police en Tunisie
mercredi 3 janvier 2007, 19h09
Tunisie: les forces de la sécurité continuent de traquer "un groupe de dangereux criminels"
TUNIS (AP) - Dix jours après la première fusillade qui a opposé les forces de l'ordre tunisienne et un "groupe d'individus" qualifiés par les autorités de "dangereux criminels recherchés", cette affaire qui alimente les discussions dans tous les cercles continue d'être d'une grande actualité.
Fait rare dans les annales en Tunisie, cet échange de coups de feu avait fait deux morts parmi le groupe des "criminels", dont deux membres avaient été arrêtés, tandis que deux policiers étaient blessés, l'un d'eux gravement, selon la presse locale.
Mercredi, le ministère de l'Intérieur, cité par l'agence de presse tunisienne TAP, a fait état d'un nouvel accrochage lors d'une traque des éléments en fuite dans la banlieue sud de Tunis. Selon la même source, "les éléments restants" ont été abattus.
L'agence ne précise pas cependant le nombre des morts dans ce nouvel accrochage, ni le lieu exact où il est survenu.
Selon des témoins oculaires, des échanges de coup de feu nourris ont eu lieu pendant toute la journée de mercredi dans la localité de Soliman, à une quarantaine de kilomètres de la capitale.
Depuis le 23 décembre, date du premier accrochage, un déploiement sécuritaire exceptionnel a été opéré partout dans le pays, mobilisant, outre les forces de sécurité relevant du ministère de l'Intérieur, des unités de l'armée nationale.
Précaution sécuritaire oblige à la veille du Nouvel An, des barrages policiers renforcés étaient installés sur les axes routiers et autour des établissements sensibles, notamment les hôtels.
A la suite du réveillon, qui s'est déroulé sans incident, ces mesures ont été relativement allégées. Cependant la traque des éléments en fuite se poursuivait dans certaines régions, notamment dans certaines villes du Cap Bon, une presqu'île de l'est tunisien.
En revanche, les autorités observent jusqu'à présent un mutisme total sur le type de ces "criminels".
Cependant, des journaux de la place ont évoqué deux versions différentes. Le journal "Achourouk" relayé par "Le Quotidien", l'organe de langue française de la maison "Al Anwar", faisait état dès le départ d'une "bande liée un réseau international de trafic de drogue", tandis que le journal "Assarih" soutenait implicitement la thèse "terroriste", sans toutefois citer ses sources.
"Bien qu'il soit trop tôt pour connaître la vérité entière, ce qui s'est produit est grave à plus d'un égard", analyse le directeur de ce journal, Salah Hajja. Il appelle à la vigilance face à ce "type de criminalité ou de terrorisme, étranger à notre société où il n'a d'ailleurs pas droit de cité". AP
mercredi 3 janvier 2007, 19h36
La Tunisie dément qu'il y ait eu 25 morts dans une fusillade
TUNIS (Reuters) - Les autorités tunisiennes ont démenti mercredi des informations selon lesquelles les forces de sécurité ont tué 25 membres d'une bande de criminels dans les environs de Tunis.
"Il s'agit d'un chiffre absolument faux", a-t-on dit à Reuters de source gouvernementale, sans préciser combien de personnes, selon elle, avaient trouvé la mort dans les incidents.
De source proche des services de sécurité, on avait déclaré un peu plus tôt que 25 "criminels dangereux" avaient péri au cours d'une fusillade à Slimane, à 30 km au sud de Tunis.
L'agence de presse officielle TAP avait rapporté, de même source, que les forces de sécurité avaient retrouvé et liquidé les derniers membres de cette bande criminelle qui avait affronté la police le 23 décembre à Tunis.
Deux policiers avaient été blessés et deux "criminels" tués dans ce premier incident
Cette obstination à vouloir tout dissimuler ne devrait plus etre la regle dans notre pays et prouve a tous le monde que la situation est loin d'être sous -contrôle ..