Kerkouane ; un site unique au monde .
En regardant ces photos de Kerkouane on ne peut que se demander ce à quoi pouvaient ressembler ces demeures On accorde peu d’importance a à ce site qui est unique en son genre. Il est en effet le seul site punique qui n’a pas été rasé par les forces romaines mais surtout le site a été abandonné jusqu'à récemment.
Le stuc rose qui couvre les murets s’étalaient sur tous les murs des maisons puniques. Et puis leurs salles de bain étaient dotées d’un lavabo encastré et d’une baignoire …
La ville était composée de quartiers d'habitation et d’ édifices publics, civils ou religieux et disposés suivant un plan d'urbanisme élaboré à l'intérieur d'une muraille constituée de 2 enceintes séparées par un couloir intermédiaire.
Les rues se croisent orthogonalement et imposent un plan aéré de la cité qui est disposé en damiers. L'architecture se distingue par la diversité des matériaux et des techniques de construction utilisés.
Le système hydraulique urbain est lui aussi remarquable (drainage des eaux usées, citernes, canalisations, gargouilles sculptées pour les eaux de ruissellement, etc.). Chaque maison a sa salle de bains qui est située près du vestibule d'entrée, et non pas des chambres, et qui est pavée de mosaïques. Une baignoire-sabot, couverte d'un enduit rouge, fait face à un évier de même construction.
On a également découvert deux grands sanctuaires puniques, dont l'un est le plus grand jamais découvert, sont situés au cœur de la ville.
. Au-delà du périmètre de la cité, les nécropoles sont au nombre de 4, dont 2 fort proches (dans les falaises) : celle au nord semble en grande partie réservée aux enfants, inhumés en jarres dans des fosses, (aucunes traces de tophet …) celle au sud étant réservée pour l'inhumation des adultes directement enterrés dans des fosses.
Si vous avez la chance de passer par la n’oubliez pas de faire un tour par kerkouane !
Le stuc rose qui couvre les murets s’étalaient sur tous les murs des maisons puniques. Et puis leurs salles de bain étaient dotées d’un lavabo encastré et d’une baignoire …
La ville était composée de quartiers d'habitation et d’ édifices publics, civils ou religieux et disposés suivant un plan d'urbanisme élaboré à l'intérieur d'une muraille constituée de 2 enceintes séparées par un couloir intermédiaire.
Les rues se croisent orthogonalement et imposent un plan aéré de la cité qui est disposé en damiers. L'architecture se distingue par la diversité des matériaux et des techniques de construction utilisés.
Le système hydraulique urbain est lui aussi remarquable (drainage des eaux usées, citernes, canalisations, gargouilles sculptées pour les eaux de ruissellement, etc.). Chaque maison a sa salle de bains qui est située près du vestibule d'entrée, et non pas des chambres, et qui est pavée de mosaïques. Une baignoire-sabot, couverte d'un enduit rouge, fait face à un évier de même construction.
On a également découvert deux grands sanctuaires puniques, dont l'un est le plus grand jamais découvert, sont situés au cœur de la ville.
. Au-delà du périmètre de la cité, les nécropoles sont au nombre de 4, dont 2 fort proches (dans les falaises) : celle au nord semble en grande partie réservée aux enfants, inhumés en jarres dans des fosses, (aucunes traces de tophet …) celle au sud étant réservée pour l'inhumation des adultes directement enterrés dans des fosses.
Si vous avez la chance de passer par la n’oubliez pas de faire un tour par kerkouane !
4 commentaires:
c trop bo j'ai jamai été ...a découverir :)
Apparemment Kerkouane aurait été détruite par les Romains lors de la première guerre punique au milieu du IIIe siècle av. J.-C.
Comment rase-t-on une ville ? Soit on détruit les constructions en abattant les parties hautes qui tombent sur les parties basses et les comblent... et donc conservent ces parties basses sous un sol applani... soit on laisse le temps faire son oeuvre et les constructions du village déserté tombent d'elles-mêmes. C'est l'un de ces deux processus ou les deux conjugués qui se sont produits manifestement à Kerkouane. Mais bon le rasage de Kerkouane est probable vu que l'abandon du village semble assez brutal. Mais qui dit rasage ne dit donc pas forcément qu'on retire jusqu'à la moindre pierre. Une fois qu'on a fait tomber le haut des murs on ne s'amuse pas en général à retirer tous les déblais pour finir de détruire le reste... et c'est cela que l'on voit la plupart du temps en archéologie... on arase les terrains construits mais seulement partiellement, ce qui fait qu'on retrouve toujours un petit quelque chose de ce qu'il y avait avant. Cependant parfois on a des gens qui creusent des tranchées de récupération pour récupérer les matériaux de construction... mais cela n'a rien de systématique.
Ce qui fait la singularité de Kerkouane c'est la non réutilisation du site. A Carthage, le site a été finalement réutilisé et la réutilisation d'un site entraîne toujours des destructions répétées aux vestiges précédents, même arasés. La chance de Kerkouane est de n'avoir pas subi de destructions successives au cours de réutilisation du site.
Si je suis cette idée, on ne peut pas dire que Kerkouane serait le seul site punique à n'avoir pas été rasé par les Romains. Parce que les Romains ont détruit Carthage mais ne se sont pas amusés à détruire tout ce que l'Afrique romaine comptait de constructions puniques. Simplement il faut penser que l'essentiel des destructions de bâtiments puniques vient tout simplement de l'oeuvre du temps...les constructions puniques étant plus anciennes et appartenant à une culture qui a dû se mêler à une autre, elles ont connu des évolutions naturelles : destructions pures et simples parfois, rénovations, reconstructions, ... cela tient au délabrement de ces bâtiments, à l'évolution de certains goûts architecturaux et à leur mise en conformité avec les usages romains, le développement de la prospérité qui fait que par exemple on développe de plus en plus la parure monumentale au fil de l'époque romaine... ou encore à bien d'autres phénomènes. En bref la plupart des constructions puniques d'Afrique ont simplement connu ce que connaissent tous les bâtiments un jour où l'autre... et cela n'a rien à voir avec le passage d'une armée quelconque. Il faut tempérer cette idée de la table rase à chaque invasion. Il y a des destructions parfois et cela a été le cas pour Carthage mais enfin on ne peut pas systématiser ce phénomène... et puis il ne faut jamais oublier que Carthage c'est une cité antique... donc une ville capitale et un territoire... et dans ce territoire il y a des gens, des villes ou villages, des habitats ruraux, ... donc même si on détruit la tête de la cité, on ne détruit pas tout et tout le monde.
Pour le reste, rien à dire. :)
Il y a d'autres sites puniques qui n'ont pas été détruits par les romains. Comme celui de Mothia en Sicile, qui est beaucoup plus beau que celui de Kerkouane.Les phéniciens construisaient souvent les étages avec du bois. Aussi, suffisait-il d'incendier les lieux pour "raser" une ville.Pour en savoir plus, voir le livre de Sabatino Moscati " Les Phéniciens" et celui de Mhamed Hassine Fantar " Kerkouane"
la cité et la necropole sont les seuls exemples d'architecture punique à n'avoir pas subi de modifications de la part de civilisations postérieures
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