mercredi, mars 28, 2007

Le Tophet de Salammbô et la propagande romaine 3000 ans après…

Le tophet de Salammbô à Carthage n’a pas cessé, depuis sa découverte en 1921, de faire l’objet d’une controverse dont on perçoit le reflet dans les différents travaux qui lui ont été consacrés. Il demeure dans ce sens un espace particulièrement intéressant pour l’étude de la mentalité religieuse des Carthaginois. Lieu sacré bénéficiant d’une longévité depuis l’époque archaïque jusqu’à la chute de la métropole punique, ce site présente un échantillonnage remarquablement ample de mobilier, d’inscriptions et d’ossements qui sont des indices inestimables dans la connaissance de la société carthaginoise.

Un essai de reconstitution du tophet de Carthage renvoie à un ensemble de questions intéressantes qui ont suscité tout au long de ces dernières décennies un large débat : au problème de la stratigraphie et de la chronologie, qui implique notamment une lecture attentive du mobilier et de l’ensemble des vestiges exhumés ; au rituel exercé à l’intérieur de cet espace.
Au dossier du sacrifice humain et aux questions qui se rapportent à l’étude de la religion punique dont nous devons la réouverture à H. Bénichou–Safar, S. Ribichini et à bien d’autres chercheurs, sans oublier surtout le grand spécialiste de la civilisation phénico-punique, S. Moscati .

Ces travaux ont permis l’identification d’une origine locale du matériel céramique de la « cachette Cintas » (la chapelle du faubourg). De tradition chypriote dans le caractère de la première Carthage, en comparant les rituels de crémation et des poteries du Proche-Orient et de Carthage. La continuité rituelle et la fidélité de la qualité des premières urnes carthaginoises à celles orientales suggèrent que l’utilisation du tophet remonte avant 760/740 av. J.-C., datation attribuée à la plus ancienne céramique de ce site.
Il y avait une séparation entre deux espaces, un consacré à la divinité et l’autre renvoie au sanctuaire en tant que lieu de culte ou édifice construit .

Le tophet n’était pas un lieu de sacrifice humain, mais plutôt une enceinte réservée à l’ensevelissement des tout-petits enfants. Cependant, il est intéressant de signaler que cet espace, dans le monde punique, était fréquenté par des fidèles qui, après avoir formulé un vœu ou rendu un culte, offraient un sacrifice.
L’absence de tombes de nouveau-nés dans les nécropoles puniques et surtout l’absence de l’absence de bûcher collectif sur le site ne peuvent que remettre ce gros mensonge en question.

6 commentaires:

Roumi a dit...

Bonjour Aziz. Je vais faire un commentaire assez bref.

Pendant longtemps beaucoup d’historiens ont commis une grande erreur… ils avaient le nez vissé sur les sources textuelles anciennes et cherchaient à plaquer ce qu’ils lisaient sur les vestiges archéologiques retrouvés. Je ne vais pas développer ce point mais il est certain que cette méthode, qui parfois a permis des découvertes intéressantes, a surtout entraîné beaucoup de malentendus et de confusion désastreuses pour notre discipline.

Il est exact que le tophet de Salammbô, vu les réinterprétations récentes, ne peut plus être considéré comme une illustration des sacrifices humains dont parlent les sources antiques. Les savants du XXe s. qui ont fait l’association entre les sources écrites et ce site archéologique se sont manifestement trompés.

Le constat s’arrête là. Aller au-delà revient à tomber allégrement dans l’excès inverse, à savoir disqualifier entièrement des sources historiques au prétexte que sur un site fouillé et initialement mal interprété on n’a pas trouvé ce qui pourrait confirmer la valeur de ces sources. L’erreur des savants ne permet en aucun cas de prouver ou suggérer un « mensonge » des sources antiques à propos des sacrifices humains.

On peut tout à fait discuter de la pertinence des sources textuelles mais le faire à partir de ce site archéologique est une erreur dans la mesure où jamais les sources antiques n’ont dit que c’est en ce lieu que résiderait la preuve de leur affirmation. Finalement on reproche aux savants du XXe s. d’avoir lié à tort les sources antiques et ce site… mais on fait de même aujourd’hui, en sens inverse ! Prouver qu’une chose n’existe pas parce qu’on n’en a pas trace en un lieu précis n’est pas une démarche scientifique acceptable. L’histoire et l’archéologie sont faites tout autant de ce qu’on sait que de ce que l’on ignore encore.

Pour éviter des développements fastidieux à propos des nuances avec lesquelles on peut lire les sources antiques à propos des sacrifices humains, qu’ils soient d’ailleurs carthaginois ou gaulois (les deux exemples méritent en effet d’être mis en parallèle), je renvoie à un de mes commentaires chez Hannibal (http://thysdrus.blogspot.com/2006/07/
in-defence-of-carthage-and.html#c115333097274351237). J’avais également souligné dans ce commentaire la pollution du débat historique sur les sacrifices par des contingences liées à l’identité nationale tunisienne. Hélas on est actuellement en Tunisie dans une optique où il faut absolument prouver que les ancêtres carthaginois n’ont jamais rien pu faire qui dérange notre conscience d’hommes du XXIe s., tout cela donc pour des questions de patriotisme… cette démarche ne favorise en rien le développement d’une connaissance historique apaisée et objective.

Aziz a dit...

Effectivement Roumi … Je ne voulais pas non plus faire une critique âpre de Rome . On peut comprendre et cela n’a pas change que l’une des armes les plus efficaces et bien la propagande et la diabolisation de l’ennemi les écrits des auteurs Romain de l’époque concernant les puniques étaient assez discriminatoires, les puniques étaient traites de tous les noms perfides menteurs voleurs avares etc...

C’est en diabolisant l’ennemi que tu réussit a convaincre le peuple de la nécessité d’agir.. de la politique pur et simple…

Et je trouve qu’il est important 3000 ans après que cette civilisation retrouve ses lettres de noblesse et ne soit plus perçues comme celle des tueurs d’enfants.

J’ai un livre de voyage sur la Tunisie des années 70 et l’auteur dans son explications des Puniques disaient que heureusement que Rome l’avait emporte contre ses assassins d’enfants… c’est peu dire …

Roumi a dit...

mon cher Aziz, je suis d'accord avec toi sur certains points et non sur d'autres.

Je suis d'accord avec toi sur le fait que des livres plus ou moins récents réduisent encore les Puniques à des assassins d'enfants et ce n'est pas convenable car on ne peut réduire une civilisation quelconque à une seule chose, cette chose devant en plus être relue avec un oeil critique ; cela s'explique en fait par la manie humaine récurrente qui consiste à synthétiser et réduire tout au plus simple... et relever prioritairement ce qui est frappant, ce qui est exotique, ce qui sort de la norme d'aujourd'hui, ...

J'aimerais nuancer ce que tu dis sur les sources antiques. Elles ne sont pas toutes et toujours orientées dans une direction idéologique qui consisteraient à dénigrer l'Autre, le "non Romain" même si ce procédé est courant selon un mode de pensée d'ailleurs partagé par toutes les civilisations passées ; je suis sûr que si on connaissait l'oeuvre de nombreux historiens puniques (ou celtes aussi par exemple), on y trouverait les mêmes relents de xénophobie, des récits de faits concernant les Romains, des faits pas forcément faux d'ailleurs mais sans doute amplifiés par volonté ou simple ignorance. L'antiquité est le monde des cités et chaque cité fait preuve d'une xénophobie plus ou moins développée à l'égard des cités voisines, parfois éloignées de seulement quelques kilomètres.

Il est certain que l'on écrit toujours l'histoire d'une cité "vaincue" (mais pas totalement disparue néanmoins) avec les sources laissées plutôt par les vainqueurs. Cela demande une attention particulière évidente dans l'analyse. Cela étant dit, rien ne permet de contester systématiquement la vision du vainqueur ; il faut savoir simplement replacer les choses dans leur contexte, détecter les phénomènes de déformation et d'amplification... j'avais expliqué notamment dans mon commentaire chez Hannibal que le sacrifice humain est une pratique rare, toujours en contexte religieux, et connue de toutes les civilisations de l'antiquité. Même s'il y a exagération certaine des Romains dans ce domaine, ils savaient eux-même ce qu'est un sacrifice humain, en pratiquant eux-mêmes, et donc s'ils condamnent les Celtes et Puniques pour la pratique de ces sacrifices, c'est qu'il doit y avoir un fond de vérité... tout est question d'échelle ensuite et on sait que ces sacrifices humaines de l'antiquité sont généralement marginaux, exceptionnels. En tout cas, le sacrifice humain est une réalité de l'antiquité, une réalité peu développée certes mais bien réelle toutefois, et il faut la prendre en compte... et on peut la prendre en compte dans la mesure où on ne s'identifie pas formellement à une civilisation passée et où on admet qu'une civilisation a une réalité qui n'est pas nécessairement tout à fait celle qu'il nous plairait qu'elle ait.

Il est certain également qu'il faut travailler à ce propos pour donner une autre image des Puniques... mais j'ai dit là "une autre image", c'est-à-dire que je me place sur un terrain le plus neutre possible. Tendre vers le neutre est la seule démarche acceptable en terme historique. Je dis "tendre" car évidemment la neutralité est un idéal qu'on ne peut forcément attendre pleinement mais dont on doit néanmoins s'efforcer de s'approcher autant que possible.

Quand tu dis qu'il faut que la civilisation punique "retrouve ses lettres de noblesse", je ne suis pas d'accord en tant qu'historien car cela revient à affirmer qu'on s'éloigne sciemment de la neutralité pour écrire l'histoire dans une direction précise, en l'occurrence ici dans un sens positif. Affirmer cela revient à discréditer la démarche historique. Nous ne sommes en effet pas là pour faire en sorte qu'une civilisation, quelle qu'elle soit d'ailleurs, retrouve ses "lettres de noblesses" ; nous sommes au contraire là pour l'étudier objectivement, en donner une image la plus fiable possible, une vision ample mettant en avant toutes ses dimensions, avec ses zones de lumière et ses zones d'ombre. Vouloir corriger un excès par l'excès inverse ne revient pas à faire de l'histoire.

La façon dont l'on traite, en général, aujourd'hui l'histoire punique est très inquiétante dans la mesure où il s'agit pour l'essentiel de l'écriture d'une histoire orientée idéologiquement vers le positif, une histoire qui veut prouver quelque chose, une histoire que l'on veut en conformité avec nos aspirations contemporaines. Ce n'est pas sain du tout de vouloir effacer de manière méthodique, pour des raisons extérieures à l'histoire elle-même, tout ce qui nuirait à l'image des Puniques parce qu'on veut au fond tout simplement pouvoir s'identifier parfaitement à eux.

Cette tentation d'identification pure est simple avec une civilisation passée est un non sens historique et elle est la source du problème de l'écriture historique. Tout le travail de l'historien consiste à se détacher autant que possible de son objet d'étude pour en livrer une vision la plus convenable possible en terme scientifique. En effet l'absence de recul par rapport à l'histoire d'une civilisation ne permet pas un travail d'écriture fiable et objectif.

Il est quand même notable, dans ce domaine, qu'on masque notamment de manière quasi systématique le caractère colonialiste et impérialiste de la civilisation punique, qu'on tient à isoler de manière excessive les Puniques de l'aire méditerranéenne à laquelle ils étaient pourtant parfaitement intégrés et qu'on refuse généralement de constater que les Puniques et les Romains étaient plus proches qu'ils n'étaient éloignés ; dans toutes les notes consacrées aux Carthaginois sur la blogosphère, je n'ai jamais lu une seule ligne évoquant ces choses là et c'est bien un signe de l'état dégradé de la perception historique de cette civilisation, une perception faussement idéale tout aussi problématique que celle qui consiste à réduire les Puniques à des tueurs d'enfants... on se contente simplement de passer d'un excès à l'autre, d'une civilisation dont on ne retient que les excès supposés vers une civilisation qu'on idéalise pour mieux s'identifier à elle.

Aziz a dit...

Roumi,

Ce n’était vraiment pas le sens que je voulais donner à mon poste j’ai dû mal m’exprimer..

En fait je suis d’accord avec toi sur certains points.

On veut s’identifier à cette histoire punique parce que c’est celle qui ressemble le plus a nos aspirations. Elle est le produit du mélange d’influence qui a fini par donner cette spécificité Tunisienne. Ce que nous voulons aussi donner a notre image de Tunisie contemporaine.

Pour ce qui a trait à la méconnaissance de cette civilisation elle est due au manque d’artefacts autre que les objets funéraires et les poteries. Seuls les écrits de Magon nous ont parvenus. Carthage disposait d’une bibliothèque et d’une archive impressionnant et tous ses écrits se sont envolés en fumée comme sa métropole d’ailleurs…



Je ne veux pas réécrire l’histoire ou donner une vision plus positive de cette civilisation mais j’imagine que c’est Humain aussi en tant que descendant en quelque sorte de cette brillante civilisation d’essayer d’idéaliser.

Mais du point de vue de l’histoire il est vrai que l’objectivité doit prime mais encore une fois la quasi inexistence de sites, d’artefacts, d’écrits etc.…

Mais bon roumi ca fait partie du chauvinisme des Tunisiens mais plus de notre quête d’identité..

Abdel.B a dit...

Savez-vous qu'à Constantine (antique Cirta) une découverte (plutot deux surle même lieu en 1975 et 1950) avait confirmé l'existence d'un tophet....?

Mouhad el Brel a dit...

Jes uis un peu perdu et vois au moins deux questions dans la proposition d’Aziz et des commentaires attachés : celle de l’identification contemporaine tunisienne et celle de la vérité historique ;

Sur ce dernier aspect, Roumi apporte un éclairage de si bonne qualité que j’ai peine à faire état de ma réserve quant à la neutralité qu’il préconise .
Je ne pense pas qu’il soit interdit en l’occurrence de prendre des positions, même hasardeuses, et en particulier contre le parti pris véhiculé par l’écriture historique d’un vainqueur. Je n’en veux pour preuve que la posture symbolique et répétée que comporte le geste de Caton devant le Sénat. Les fruits qu’ils exhibait signifiaient non seulement la proximité des éventuelles armes de Carthage, mais aussi la permanence de son étonnant ressort économique, en dépit des entraves portées
Il fallait détruire Carthage pour une raison ou pour une autre, et toute raison fut elle fausse, devenait adéquate pourvu qu’elle atteignit l’objectif consistant à écarter et supplanter une rivale . Carthage a alors été assassinée par un parjure et un faussaire de l’histoire.
Le mensonge, l’a peu prés, l’affabulation sont notoirement présents dans le récit historique. Le périple mythique d’Ulysse ne reflète t- il pas , selon certains auteurs, une tentative de masquer et de préserver l’exclusivité des voies commerciales aux navires rivaux des marchands grecs grâce aux relations fantastiques, jalonnées de monstres effrayants, qu’en donnaient les navigateurs?
Il y a donc matière à réinterprétassions, sous réserve qu’elles soit clairement présentées comme telles, et qu’elles comportent les plus expresses réserves .
Pierre Cintas avait d’ailleurs semble t il eu l’intuition de ces limites, à la fois en transposant les techniques de fouilles préhistoriques à l’archéologie punique mais aussi en se livrant à des interprétations parfois hasardeuses et audacieuses, heureusement rectifiées depuis.
Il préconisait, souvent avec ironie, de faire une hypothèse en toutes circonstances… et on verra bien après, disait il.
Sur le point précis des sacrifices d’enfant, Sergio R. maintient quand même, quand on lui oppose quelques objections, sa réfutation définitive, cependant il veut bien, sans conviction, considérer le débat comme une question ouverte (par courtoisie?).
Aussi pourquoi devrait on risquer au nom de la neutralité de se priver d’autres possibles avancées de la connaissance , a fortiori dans un domaine où les témoignages irréfutables font gravement défaut (au passage,Aziz, le traité de Magon ne nous est connu que de façon fragmentaire et qu’à travers la relation de Cassius Dionysius)?
Je verrais bien ce principe de neutralité écarté parfois, explicitement , afin de contrecarrer la partialité manifeste de certains témoignages historiques:

Quant à l’identité tunisienne, j’ai pu constater à plusieurs reprises qu’elle tente depuis quelque temps de faire feu de tout bois y compris celui de l‘antique gloire Punique…..
Pourquoi pas ….
Mais quelles sont les raisons profondes de la recherche de cette singulière ‘paternité’ ?
Élle reste quand même bien éloignée de la réalité culturelle de la Tunisie moderne … Ne sommes nous donc pas en présence , pour Carthage d’une part, de racines géographiquement libanaises, et d’autre part pour la Tunisie contemporaine, en face d’une culture arabo-musulmane qui s’est imposée à des populations d’abord capsiennes , berbères, punicisées, puis christianisées et ‘vandalisées’, arabisées, hispanisées, et dont certaines ‘élites’ demeurent jusqu’à ce jour profondément marquées par la culture des occupants successifs turcs et français ? Notre culture arabo musulmane s’est imposée dans un premier temps par la force de ses armes , puis s’est étendue et maintenue par la force de conviction de son contenu, elle reste un lien puissant.
Je ne crois pas qu’il faille nourrir à travers le rêve de la brillante et puissante thalassocratie carthaginoise, des mêmes espérances que la reconquête de Saladin a induit plus tard dans l’illusoire (et moribond ?) courant du panarabisme moderne.
En revanche , il est probable que les fragiles et fragilisantes avancées apportée par la laïcité moderne ont introduit un vide identitaire demandant à être comblé ; il est également possible que nos traditions se jugeant menacées se raidissent sur des postions défensives parfois douteuses, d’autant plus que le manque réel de perspectives ne laisse pas d’autres choix que le rêve ou une radicalisation des positions. Le rêve opulent et glorieux laissé par l’empire carthaginois tombe alors à pic !

Mais je ne pense pas que ce soit bien servir l’Histoire de la convoquer afin qu’elle construise notre avenir, ou toute autre chose. Ce n’est pas son rôle. Celui ci relève plutôt de la quête de vérité et de sa relation.
…..Incidemment , Roumi, puis je suggérer que les propos de Fantar auxquels tu renvois du chef d’une autre discussion, pourraient se prêter à une double le lecture, et que la seconde, non littérale, pourrait mieux convenir ? fin d’incidente…..

Ce serait déjà une fantastique avancée si l’Histoire pouvait éclairer plus souvent de son enseignement notre présent …..Photo !
Truisme. De surcroît la matière peu appréhendable de notre avenir est bien plus devant nous par essence, en dépit de son enracinement dans le passé.
Aussi , la neutralité que tu suggères Roumi, me semblerait davantage recevable si elle s’inscrivait principalement dans ces perspectives de lecture dynamique , mais prudente, de l’Histoire… Cinema !

Ce que je ne parviens pas à cerner est ce déficit identitaire significatif dont pâti la Tunisie ?! Je suis trop loin à présent pour m’en rendre compte

Mais, comme je suis un ignorant, j’ai peu de certitudes sur les qques remarques sans doute maladroites dont je vous encombre
Par ailleurs, Roumi, pourrais tu m’indiquer , s’il te plaît, où se trouvent développées ces similitudes dont tu fais état entre Rome et Carthage ? je ne vois que le même impérialisme en expansion, avec des ressorts longtemps assez différents, et trouve ton idée séduisante.