mardi, mars 13, 2007

Tunisie, nouvelle destination ?

Les délocalisations de groupes étrangers en Tunisie se sont distinguées, ces dernières semaines, par une nouvelle tendance.


Des multinationales implantées en France ont pris la décision de transférer leurs usines en Tunisie où les avantages comparatifs (bas salaires, paix sociale, proximité de l’Europe) sont plus attractifs. Cette tendance, bien qu’elle n’ait pas encore pris assez d’ampleur mérite d’être signalée. Au moins deux cas l’illustrent. Le premier concerne la firme américaine Stanford Reynolds, spécialisée dans la fabrication des stylos, feutres et correcteurs. Cette firme a décidé de transférer en Tunisie son usine « Reynolds France » et d’accroître, en conséquence, la capacité de son partenaire tunisien la Société Industrielle d’Articles de bureaux (SIAB).
A partir de 2007, la SIAB, qui est déjà leader au Maghreb, exportera 700 millions de stylos vers 127 pays, deviendra une des principales filiales de Stanford Reynolds.



Le 2ème cas concerne le groupe Metzeler, équipementier automobile filiale du groupe anglais Capital Venture City Bank. Ce groupe a décidé à son tour de transférer en Tunisie son usine, localisée sur le site de Charleval dans l’Eure, spécialisée dans la fabrication de joints pour l’automobile (glaces, portières…).. Metzeler réfléchit également sur le transfert vers la Tunisie d’une partie de l’activité de son usine implantée en Pologne.



Une question mérite d’être posée dès lors : le site de production international Tunisie serait t-il devenu plus attractif et plus rémunérateur que la France ?.

5 commentaires:

Roumi a dit...

Le problème pour une entreprise c'est toujours de réduire ses coûts de production.
Aujourd'hui les pays européens sont trop chers par rapport à la concurrence asiatique notamment alors on envoie les entreprises européennes ailleurs pour qu'elles survivent... et on les envoie notamment au Maghreb.

Cela étant dit, je pense qu'il faut garder la tête froide car on est entré dans une sorte de cycle exponentiel. Les mutations économiques s'accélèrent et créent une sorte d'instabilité. Pendant des décennies, il y avait une sorte de relative stabilité avec des entreprises bien établies en Europe... maintenant les choses s'accélèrent avec la concurrence et les entreprises deviennent nomades... demain en Tunisie... mais où après demain ? Le choix de la Tunisie ou d'un autre pays ne répond plus à un besoin local d'avoir une entreprise implantée dans tel ou tel pays comme c'était le cas auparavant... les implantations nouvelles ont une raison purement économique... aussi les entreprises qui s'installent notamment en Tunisie n'ont aucune réelle attache dans le pays et risquent de le quitter dans 10, 15 ou 20 ans... vers d'autres zones plus compétitives encore en matière de coûts de production. Ces coûts sont liés essentielle au coût de la main d'oeuvre puisqu'actuellement les coûts de transport semble suffisamment bas pour permettre notamment à l'Asie d'être compétitive en Europe.
Dans ce domaine du coût de la main d'oeuvre, la Tunisie est déjà à la limite... il y a d'autres pays du bassin méditerranéen moins chers en matière de salaires tels que le Maroc ou encore la Turquie... sans parler évidemment de la compétitivité asiatique. Aussi la Tunisie n'est pas véritablement non plus dans une situation très confortable. D'ailleurs on l'a vu pour tout ce qui est économie textile ; l'arrivée massive dans les deux dernières années de vêtements asiatiques inondant le marché européen a causé de graves préjudices au Maghreb... ce n'est donc pas très rassurant en réalité.
Ces déplacements des entreprises ne cesseront que le jour où toutes les zones de production seront à peu près à égalité en matière de coûts de production et ce sera sans doute très long pour y arriver donc on peut s'attendre encore à de sérieuses désillusions dans ce domaine, avec disparition presque complète de certains secteurs économiques en Europe et aussi, avec un certain décalage dans le temps, au Maghreb. Il y a néanmoins un grain de sable qui pourrait perturber cette logique d'économie mondialisée... l'appauvrissement en ressources énergétiques... si les coûts de transports augmentent singulièrement à cause de cet appauvrissement, on devra bien en revenir à des échanges économiques moins globaux et plus régionaux.

En tout cas, ce qu'on peut dire actuellement c'est que la Tunisie est plus attractive que la France, en matière de coût de production, ce qui motive des délocalisations... mais la Tunisie n'est elle même pas si attractive par rapport à des pays de la région ou des pays asiatiques... elle souffre déjà partiellement de cette concurrence et ce phénomène devrait s'accentuer dans l'avenir, dans la mesure où il repose sur l'offre de services de moindre coût. Il faudrait en fait par exemple militer pour la revalorisation des salaires des Chinois ou des Indiens pour les rapprocher des coûts de production pratiqués ailleurs ! :)

Aziz a dit...

En fait roumi je crois que evidement une redistribution des economies due a une mondialisation accelleree et je trouve que la Tunisie commence a etre l'une des destinations les plus apprecie surtout par l'Union Europeenne par contre il faut abslument sortir de cet engrenage qu'est la sous-traitance . il est temps que nus passions la vitesse superieure et que nous puissions esporter des biens et des produits finis a haute valeur ajoute... C'est la seule facon .

Roumi a dit...

@aziz : oui effectivement, en Europe on n'aura bientôt plus que des services et des produits finis à haute valeur comme tu dis... c'est ainsi que s'en sortent plus ou moins les pays où le secteur industriel classique s'effondre... et c'est certain que la Tunisie doit aussi se préparer à cela pour résister aussi à ces évolutions en limitant autant que possible les dégâts.
Pour ce qui est de la sous-traitance, elle est profitable, du moins dans un premier temps car elle permet des transferts de techniques et compétences... c'est souvent un passage obligé avant de passer à des productions spécifiques. Pour sortir de la sous-traitance il faut surtout encourager l'innovation technique en Tunisie, sinon c'est sûr que les entreprises se contenteront toujours de satisfaire les demandes extérieures.

Aziz a dit...

Et de-la tout le defi de notre economie ... Cet engrenage de la sous-traitance est dangeureux et nous devons suivre les pays emergents tel que la Chine ou l'Inde qui reproduisent les etaes du japon dans les anness 60 ou la Coree du Sud.

En passant roumi je ne t'ai pas oublie ;-)))

Anonyme a dit...

http://tunisie-harakati.mylivepage.com

Avant de choisir la destination de voyage ou d'affaire de la Tunisie, pensez à visiter le site internet de madame Harakati Sameh. Soyez prudent durant votre séjour tunisien, ne faite pas comme cette jeune femme en étant au mauvais moment au mauvais endroit. Mais vous allez me demander comment donc éviter la prison tunisienne ? Je vous répondrai en évitant donc de vous y rendre tout simplement car le risque est trop élevé !

http://tunisie-harakati.mylivepage.com