mercredi, mars 14, 2007

Vieillissement de la population tunisienne : Quels sont les enjeux ?

La Tunisie a dépassé le cap des 10 millions d'habitants en 2005, ce qui correspond à un triplement de sa population depuis 1956 (3 448 000 habitants) et à un doublement depuis le début des années 1970. Néanmoins, la croissance démographique ralentit, le pays accélérant sa transition démographique dans la dernière décennie.

Selon Ali Ben Brahim( Démographe,- Maître de Recherche à l’ O N F P ) , le premier facteur de vieillissement, est en effet la transition démographique.
L’accroissement du nombre et du pourcentage des personnes âgées dans le monde entier aura des répercussions nombreuses sur le plan du développement économique et social et sur des ressources humaines voir sur le développement durable d’une façon générale. Mais les problèmes les plus souvent évoqués dans les théories du vieillissement sur les régimes de retraite et sur le coût des services de santé qui enregistrent un accroissement sensible chez les personnes âgées. C’est ce qu’on appelle le rapport de dépendance qui indique un ordre de grandeur de la population non active (jeunes et vieux) par rapport à la population d’âge actif
Le plus souvent, les démographes Tunisiens ont démontré que la population tunisienne connaît des profonds changements structurels à la base et à la sommet de la pyramide des âges. La Tunisie comptait en 1966, 4.6 millions d’habitants, en1999 selon l’enquête « population et emplois » 9.4 millions d’habitants. La Tunisie a doublé son effectif en un 1/3 du siècle. Entre 1984 et 1994, la population a augmenté de 1.8 millions, soit avec un taux d’accroissement annuel moyen de 2.35%. Par contre, pendant les cinq ans entre 1994 et 1999, elle n’a augmenté que de 0.7.%
Pour les années à venir selon les différentes projections adoptées par l’Institut National du Statistiques (INS) en fonction de la baisse de la Fécondité ( l’ I S F) en Tunisie d’ici à l’horizon 2030, le taux d’accroissement naturel moyen ne dépassera pas 0.50% en l’absence de migration. Selon l’hypothèse centrale avec une baisse intermédiaire entre la baisse rapide et la baisse lente, en 2029 ce taux d’accroissement naturel ne sera que de 0.28%. Par contre ce taux sera presque nul (0.05%) en 2029 selon le premier scénario avec une baisse accélérée. Selon ce même scénario, la population tunisienne n’augmentera que de 2.31 millions d’habitants en 30 ans.
En 2029 la population tunisienne atteindra 11.76 millions d’habitants. La population des personnes âgées de 60 ans plus doublera durant ces 30 ans, leur proportion passera de 9.0% à 17.7% et sont effectif total serait environ 2 087 100.
En Tunisie, la proportion actuelle des personnes âgées de 60 ans et plus est de 9%. Le doublement de cette proportion est prévu en 2029.
En 30 ans la proportion passera de 9% à 18 %.
Le problème du chômage et de l’emploi préoccupe autant le pouvoir public et le citoyen. Il semble que les afflux exceptionnel durant les dernières décennies sont, en grande partie à l’origine.

En 2000, la population active âgée entre 18 et 59 ans comptait 2,91 millions. En2019 elle sera de l’ordre de 4,13 millions, soit une augmentation d’environ 42%. En2000, on a enregistré 78,6 milles demandes additionnelles d’emploi, en 2019 elles ne seront que de l’ordre de 30,2 milles demandes, soit une baisse de 62%. Cette baisse s’accentue dans la décennie 2010-2019. Le nombre des demandes additionnelles connaîtra une stagnation jusqu’au 2007 dans une moyenne de 81.3 milles demandes par an en plus, mais à partir de 2008 la baisse sera progressive. Elles resteront supérieures à 50 milles demandes jusqu’à 2014 mais durant les dernières cinq ans elles chuteront pour prévoir 30 milles demandes seulement.
D’après les projections de l’Institut National de Statistique (INS 1999), la structure par âge de la population tunisienne restera marquée par l’accroissement de la population active qui accuserait une augmentation totale de 70% au cours de la même période de projection.
On assistera ainsi, à une baisse de plus en plus importante du nombre d’enfants d’âge préscolaire et scolaire et une augmentation du poids des adultes. L’élévation de l’âge médian de la population qui augmente de 50% au cours de projection passant de 22.4 ans au début de la période à 34.5 ans à la fin de la période atteste que la Tunisie est bel et bien engagée sur le chemin du vieillissement.


Ce vieillissement de notre population aura un impact majeur sur notre Société : L’identité Tunisienne. En effet pour supporter la croissance de notre pays et ce a l’orée de 2030 nous allons devoir composer avec une immigration. Avec des conséquences majeures sur le plan socio-économique et institutionnel

Cela peut paraître difficile a croire mais la Tunisie ne sera plus le pays d’où l’on émigre mais bel et bine ou on immigre. Nous deviendrons ne terre d’accueil comme nous l’avons toujours été durant ces 3000 de notre existence en tant que nation.

L’immigration sera en grande partie magrébine et sub-saharienne et ce fort probablement dans un contexte d’union économique maghrébine du moins.

Et je ne peux pas m’empêcher de penser que après tout ce l’on a vécu nous exilés du pays, nos enfants risque de faire face au contraire de ce que nous vivons. Et que le racisme latent des Tunisiens (l’ignorance et stéréotypes) finit par prendre le dessus. Un le Pen Tunisien serait définitivement un cauchemar!
Espérons que nos valeurs d’ouverture et d’hospitalité prennent le dessus et que nous arriverons a nous identifier autrement que par nos liens de sang.

3 commentaires:

Anonyme a dit...

j'ai decouvert au hazard de mes recherches ton website,tes recits m'ont appris beaucoup de choses sur ton pays,j'retournerai volontiers ,a bientot

Aziz a dit...

Bonjour Deucle,

Le hasard fait bien les choses!!. En terminant Marhbe bik ( sois le bienvenu ) en Tunisie ;-)

Anonyme a dit...

http://tunisie-harakati.mylivepage.com

La population tunisienne vieillit et la jeunesse est jetée en prison.
L'avenir de la Tunisie devient incertain avec des faits à la Sameh Harakati qui poussent la jeunesse à fuir le pays.
Il est temps de changer les choses pour que les tunisiens commencent à croire à leur avenir.