Tunisie : Futur huitième Émirats Arabes Unis ?
Téléphonie, marinas, station balnéaire, centre d’affaire, ports en eaux profondes, centres commerciaux, nouvelles villes, les projets se comptent par dizaine… et sont tous financés par nos frères arabes du Moyen-Orient .Prenons le temps de remettre tout ça dans le contexte.
La Tunisie depuis 1956 progresse à petits pas avec quelques impasses vers le chemin du développement .Plan après Plan avec des objectifs -dont la plupart ont été réalisés- intègrent notre économie dans le giron des pays développés.Depuis 20 ans , on ne peut pas le nier, la Tunisie enregistre une croissance soutenue du PIB avec un taux moyen de 5.8% , une dette extérieure relativement stable.Cette croissance a permis l’accroissement du pouvoir d’achat du tunisien moyen et de son niveau de vie. Le PIB par habitant est de 3600 $ et les exportations ont atteint : $ 11,61 (2006).
Le point faible de notre économie -et ce n’est un secret pour personne, c’est le taux de chômage qui continue toujours de frôler la barre de 15 % officiellement mais qui ajouté aux emplois saisonniers et les emplois dans le secteur informel atteint un 22 à 25 % …Les chômeurs sont en majorité les jeunes diplômes donc on assiste à une génération de chômeurs qui font partie de la force vive de notre population active.
La raison est simple : le taux de croissance enregistré ne suffit pas à créer assez d’emplois par rapport aux milliers de jeunes diplômes qui finissent chaque année leurs cursus .
L’économie de notre pays rencontre un obstacle de taille : augmenter au plus vite son taux de croissance. Pour résorber ce chômage notre croissance annuelle doit atteindre les 7 %. Comment? Très simple en augmentant la richesse en augmentant les investissements et donc les emplois...Pour cela l’économie tunisienne a besoin d’investissements étranger et c’est là où tout l’enjeu des récentes annonces prend son ampleur.
La Tunisie depuis 1956 progresse à petits pas avec quelques impasses vers le chemin du développement .Plan après Plan avec des objectifs -dont la plupart ont été réalisés- intègrent notre économie dans le giron des pays développés.Depuis 20 ans , on ne peut pas le nier, la Tunisie enregistre une croissance soutenue du PIB avec un taux moyen de 5.8% , une dette extérieure relativement stable.Cette croissance a permis l’accroissement du pouvoir d’achat du tunisien moyen et de son niveau de vie. Le PIB par habitant est de 3600 $ et les exportations ont atteint : $ 11,61 (2006).
Le point faible de notre économie -et ce n’est un secret pour personne, c’est le taux de chômage qui continue toujours de frôler la barre de 15 % officiellement mais qui ajouté aux emplois saisonniers et les emplois dans le secteur informel atteint un 22 à 25 % …Les chômeurs sont en majorité les jeunes diplômes donc on assiste à une génération de chômeurs qui font partie de la force vive de notre population active.
La raison est simple : le taux de croissance enregistré ne suffit pas à créer assez d’emplois par rapport aux milliers de jeunes diplômes qui finissent chaque année leurs cursus .
L’économie de notre pays rencontre un obstacle de taille : augmenter au plus vite son taux de croissance. Pour résorber ce chômage notre croissance annuelle doit atteindre les 7 %. Comment? Très simple en augmentant la richesse en augmentant les investissements et donc les emplois...Pour cela l’économie tunisienne a besoin d’investissements étranger et c’est là où tout l’enjeu des récentes annonces prend son ampleur.
Durant les années 90 les principaux investissements étaient Européens ,Français et Italiens pour la majeure partie d’entres-eux .Avec la signature de l’accord de libre-échange la Tunisie s’installait confortablement dans son train, destination l’économie européenne.Mais voilà que ces investissements se font attendre et finissent par… tarir. Pourquoi ?
Les investisseurs n’ont pas assez confiance dans le système bancaires tunisiens et se plaignent du manque de transparence voire même de l’ingérence de l'État …
Pire les scandales liés aux agissements de certains clans ont déboutés ces investisseurs qui ont préféré placer leur argent ailleurs.
Notre économie se trouve dans une impasse …pas d’investissements pas de croissance...pas de croissance , plus de chômeurs ,plus de chômeurs : la cata..
Au lieu de se mettre à la tâche et d e faire en sorte que notre système bancaire atteigne les standards internationaux, le régime a décidé d’agir autrement. Quelle autre solution aurait-il ?
Il était évident que si les Européens boudaient les Tunisiens il fallait trouver des investisseurs qui avaient de l’argent mais qui étaient moins pointilleux quant à la transparence des affaires « harissienne. » Idée de génie : nos frères du Golfe !!
En effet , plusieurs projets ont été financés par nos frères d’Arabie comme par exemple la Cité du Lac par les Saoudiens. Trop pointilleux par contre vis-à vis des règles de la charia et en totale contradictions avec certains choix de la Tunisie tel que le tourisme par exemple …
La stratégie de privatisation un peu trop lente aux yeux des instances internationales a été le premier pas de géant vers cet afflux d’investissements du Golfe Persique.À commencer par Tunisie Télécom à hauteur de 35% de son capital , à l'émirati Tecom DIG.
Suivit par le projet du lac Sud avec ces 14 milliards de dollars , La cité sportive de la banlieue nord , le centre Financier nouveau projet à hauteur de 3 milliards , Dubai Worlds devrait certainement gagné l’appel d’offres du projet du port en eau profondes d’Enfidha , la TAV s’occupe de gérer et de construire le nouveau méga aéroport d’Enfidha et la liste continue …Tous ces projets constituent certes un apport inespéré à notre économie mais surtout à la création d’emplois , les secteurs des services vont bientôt connaitre une expansion et la demande de main-d’œuvre qualifié allégera le poids de ces jeunes chômeurs sur notre économie .
Mais une angoisse profonde ne peut m’empêcher de penser aux impacts de cette nouvelle culture affairiste dans la société tunisienne.Alors que l’élite tunisienne est occidentalisée, francophile, ces nouvelles opportunités d’affaires bouleverseront totalement ce fragile équilibre …
Pire les scandales liés aux agissements de certains clans ont déboutés ces investisseurs qui ont préféré placer leur argent ailleurs.
Notre économie se trouve dans une impasse …pas d’investissements pas de croissance...pas de croissance , plus de chômeurs ,plus de chômeurs : la cata..
Au lieu de se mettre à la tâche et d e faire en sorte que notre système bancaire atteigne les standards internationaux, le régime a décidé d’agir autrement. Quelle autre solution aurait-il ?
Il était évident que si les Européens boudaient les Tunisiens il fallait trouver des investisseurs qui avaient de l’argent mais qui étaient moins pointilleux quant à la transparence des affaires « harissienne. » Idée de génie : nos frères du Golfe !!
En effet , plusieurs projets ont été financés par nos frères d’Arabie comme par exemple la Cité du Lac par les Saoudiens. Trop pointilleux par contre vis-à vis des règles de la charia et en totale contradictions avec certains choix de la Tunisie tel que le tourisme par exemple …
La stratégie de privatisation un peu trop lente aux yeux des instances internationales a été le premier pas de géant vers cet afflux d’investissements du Golfe Persique.À commencer par Tunisie Télécom à hauteur de 35% de son capital , à l'émirati Tecom DIG.
Suivit par le projet du lac Sud avec ces 14 milliards de dollars , La cité sportive de la banlieue nord , le centre Financier nouveau projet à hauteur de 3 milliards , Dubai Worlds devrait certainement gagné l’appel d’offres du projet du port en eau profondes d’Enfidha , la TAV s’occupe de gérer et de construire le nouveau méga aéroport d’Enfidha et la liste continue …Tous ces projets constituent certes un apport inespéré à notre économie mais surtout à la création d’emplois , les secteurs des services vont bientôt connaitre une expansion et la demande de main-d’œuvre qualifié allégera le poids de ces jeunes chômeurs sur notre économie .
Mais une angoisse profonde ne peut m’empêcher de penser aux impacts de cette nouvelle culture affairiste dans la société tunisienne.Alors que l’élite tunisienne est occidentalisée, francophile, ces nouvelles opportunités d’affaires bouleverseront totalement ce fragile équilibre …
En travaillant avec les pays du Golfe Persique nous allons certainement être influencés par leurs modes de vie leur mentalité etc... C’est une évidence : le centre d’influence ne sera plus cette vieille Europe mais bel et bien les pays du Golfe. Et le terrain est dejà prêt , il suffit de remarquer l'influence des chaînes sattellitaires ..
Et ce qui faisait notre différence , ce subtil mélange des deux cultures de deux mondes, de deux civilisations risque de disparaître. Et j’ai peur pour notre culture, notre identité maghrébine …
Est-ce que je me reconnaîtrais dans mon beau pays ? À quoi ressemblera la Tunisie dans cette ville du futur ?Et Le maire d’Enfidha Mhadhebi Mhadheb de déclarer : « Il n’est pas interdit de penser que notre commune ressemblera un jour à Dubaï »
Eh bien non Monsieur le maire je ne veux pas d’une Enfidha qui ressemble à Dubaï ni d’un Tunis qui ressemble à Doha !!!!Je veux une Tunisie qui soit tunisienne d’un Tunis qui ressemble à ce qu’il devrait être : Tunis !!!!
Et ce qui faisait notre différence , ce subtil mélange des deux cultures de deux mondes, de deux civilisations risque de disparaître. Et j’ai peur pour notre culture, notre identité maghrébine …
Est-ce que je me reconnaîtrais dans mon beau pays ? À quoi ressemblera la Tunisie dans cette ville du futur ?Et Le maire d’Enfidha Mhadhebi Mhadheb de déclarer : « Il n’est pas interdit de penser que notre commune ressemblera un jour à Dubaï »
Eh bien non Monsieur le maire je ne veux pas d’une Enfidha qui ressemble à Dubaï ni d’un Tunis qui ressemble à Doha !!!!Je veux une Tunisie qui soit tunisienne d’un Tunis qui ressemble à ce qu’il devrait être : Tunis !!!!
9 commentaires:
"j’ai peur pour notre culture, notre identité maghrébine"
Je crois entendre Mario Dumont (ou Pauline Marois) qui a peur pour l'identité québécoise ;-)
L'argent n'a pas de couleur. Si ces investisseurs investissent en Tunisie, c'est pas pour la beauté de nos yeux. Ils sont là pour faire du fric, point. La culture, l'identité, tout ça ne les intéresse pas (à moins qu'il y ait de l'argent à y faire).
j'approuve ton point de vue et tes craintes!
A Houssein : ce n'est certainement pas de eux dont j,ai peur peut-être que j'ai mal formulé ma phrase mais je parlais plutôt des tunisiens et de notre société qui à force de travailler et d'inter-agir avec eux sur une base quotidienne..
imagine que cela représente une partie de cette nouvelle élite tunisienne on s,entendre qu,à se moment -là ils vonta dopetr certains coutuems ou même une mentalité qui ressemble aux émiratis et donc influenecer le reste de la société et ça j,en veux pas ...
Chez eux, les émiratis sont plutôt "Open-mind": ils laissent les gens vivre leurs vies privées comme ils le désirent, chacun sa religion, ses coutumes...
Je parle de Dubai, pour y avoir été. Donc de ce côté là, je ne m'inquiète pas trop.
Mais je voudrais que ce projet puisse profiter à tous les tunisiens (emploi surtout) et qu'ils (Sama Dubai) revoient leurs plans pour introduire des transports en communs (!!) et une touche tunisienne au moins!;)
D'autres craintes me viennent à l’esprit :
- Les matériaux de construction se feront rares, pour subvenir à la demande exponentielle, les prix vont ils exploser ? Aurons-nous des spéculateurs pour profiter de l’aubaine au détriment de la population autochtone ?
- En aval c'est-à-dire quand les chantiers seront fini, aurions nous d’importantes sorties d’argent ? Les Emiratis vont-ils vendre leurs bâtiments en devises ?
- L’écart entre riches et pauvres va-t-il se développer encore plus ? Résidents de la nouvelle cité et voisins indigènes Kabberiens Mallesiens ou Mégrinois vont-ils vivre en totale harmonie ? L’écart entre régions va-t-il être creusé aussi ?
- Moyens orientaux Vs Femmes courtisanes. La rencontre va elle produire un saut qualitatif du plus vieux métier au monde en le rendant encore plus rémunérateur ? Va-t-on voir un jour des professionnelles roulant en Porsche entre deux clients « émirs » ?
qu'est ce qu'on dit pour les autres régions, de l'interieur je veux dire; qu'elles aillent à l'enfer ????????????
je crois il faut s'éloigner définitivement du racisme régionale pour avoir raison de parler du développement raisonnable et réussi. car un aveuglant paradoxe marque les différentes régions tunisiennes : une région en developpement perpétuel (la zone cotière) et une zone "en voie de sous-developpemen" (les régions interieures, l'ouest du pays surtout).
je dresse un dessin fort simple de tout de bal d'investissement qui arrose notre beau pays. le système financier assez rigoureux et verrouillé par l'état (ou bien les clans influant)ne laissera pas le choix aux investisseurs. Mon dessin est simple, les taux de croissances sont les fruits du labeur du tunisien qui n'a malheureusement pas bénéficié d'une répartition équitable de cette croissance.Par contre ces taux servent à brosser la vitrine d'un gouvernement incapable de réduire le taux de chômage ou bien de publier les vrais statistiques. Et en absence d'une répartition de richesse, le citoyen ordinaire se pose la question suivante"ou va le fruit de mon labeur". Une vraie mafia s'est emparée du secteur financier et a transféré des milliards de dollars -et je parle bien de milliards- en dehors du pays et surtout sous forme d'actions dans des holding implantés aux pays du golfe -certaines personnes ont bénéficies de nationalités imaraties et autres privilèges. C'est cette mafia qui revient en Tunisie comme investisseurs associés aux entreprises d'envergure internationale, c'est en quelques sorte du "Doppage" financier illicite.
tout ceci ne me préoccupe pas étant donné qu'un vrai désastre tel qu'un Tsunami va ravager a tunisie, en l'occurrence l'avertissement de la FMI quand à notre population vieillissante avec un système de sécurité sociale défaillant et qui ne tardera pas à le déclarer d'ici quelques années. tout ce beau monde qu'on acclame et qu'on n'imagine pas notre destin sans eux ne sera pas là pour contempler le paysage désolant traduisant le destin de ces millions de travailleurs.
Décidément avec votre article vous confirmer encore une fois que la soit disant « élite » qui ose parler au nom des tunisiens est vraiment loin de sa réalité. Cette élite s’approprie une culture de goujat et veut en faire avec arrogance LA personnalité tunisienne. J’ai enseigné des Imaratis ici en Tunisie et j’ai constaté que eux –oui- ont une vraie personnalité dont ils peuvent être fier, une vrai personnalité arabo-musulmane aussi proche de nous que nous même, je leur ai enseigné la technologie mais ils m’ont appris des choses mille fois plus intéressantes rien que par leur comportement (la dignité, la fierté, l’akhlak … ) de même pour les Omanis, les Saoudiens et même les Yamanis , là je cite les peuples et nom leurs sultans. Dieu ne s’est pas trompé s’il les a aussi bien gâté, et, nos « élites » à nous se demandent encore si leurs miettes conviendrais à notre misère .. et quelle misère !!!
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