Le Cerf de Berbèrie : Un symbole d’un Maghreb qui marche .
Le cerf de Berbérie est le seul représentant des cerfs en Afrique. Les variations climatiques, une chasse excessive dans l'antiquité, l'exploitation et le défrichement abusifs des forêts ont conduit à une régression alarmante de la population de cette espèce et l'ont amené au bord de l'extinction.
En 1960, la population de cet animal s'est réduite à environ 200 individus notamment dans le Nord-Ouest de la Tunisie.
Face à cette situation préoccupante, le gouvernement Tunisien a sonné l'alarme pour entreprendre des mesures urgentes afin de garantir la pérennité de cette espèce noble représentative de la contrée. Ces mesures ont été concrétisées en 1963 par le classement des forêts fréquentées par les cerfs ; le long de la frontière tuniso-algérienne, en réserves où toute sorte de chasse est strictement interdite. En parallèle, des aménagements visant l'amélioration de l'habitat du cerf ont été réalisés ; des clairières ont été ensemencés pour fournir une alimentation supplémentaire, des points d'eau captés ont été aménagés et des pierres à lécher de sel minéralisé installées.
En 1965, déjà plus de 40 cerfs ont pu être observés dans ces régions. En 1966 un enclos de 417 ha a été mis en place dans la forêt d'El Feidja (Khroumerie). Depuis 1977 le nombre de cerfs dans cette réserve est d'environ 200 bêtes. Actuellement plus de 2000 cerfs de Berbérie existent en Tunisie dont la plus grande partie est en liberté.
Une harde de plus de 20 bêtes est maintenue dans un enclos pour servir d'élevage, d'exposition et de réintroduction dans d'autres régions de l'Afrique du Nord où cette espèce est exterminée. Ainsi plusieurs projets de réintroduction de cette espèce en Algérie et au Maroc sont de franches réussites! La population maghrébine de cet animal typiquement maghrébin s’élève à plus de 3000…
Nous pouvons en être fiers car ce bel animal représente une partie de notre identité commune mais c’est également le symbole d’une renaissance maghrébine à travers une coopération maghrébine qui devrait servir de modèle.
5 commentaires:
@aziz : merci pour cette belle note.
Je ferais juste une correction :
"une chasse excessive depuis l'antiquité" me paraît préférable à "une chasse excessive dans l'antiquité".
Il est certain que la chasse était une activité particulièrement développée dans l'antiquité, plutôt d'ailleurs chez les grands propriétaires fonciers, détenteurs des terres. Ces animaux étaient soit tués soit capturés vivants pour servir dans les jeux d'amphithéâtres.
Néanmoins, si cette activité de chasse avait cessé à la fin de l'antiquité, les populations se seraient reconstituées progessivement sans problème, comme on le constate dès qu'on protège aujourd'hui une espèce.
Le fait est que la pression sur le milieu naturel n'a jamais cessé, même si elle a été d'intensité variable selon les époques [là je ne parle d'ailleurs pas spécifiquement de l'Afrique] ; il est certain que ce sont les derniers siècles et dernières décennies qui ont été les plus destructeurs pour le milieu naturel, plus encore que l'antiquité. L'effet conjugé de la chasse, qui n'a jamais cessé, l'intensification de la pression humaine et aussi le choix de l'homme de détruire les grand mammifères plutôt que de cohabiter avec eux ont fait le reste.
ça serait bien, une fois le problème des cerfs de Berbérie réglé, qu'on s'attaque à celui des lions et panthères de l'Atlas.
En fait, il convient de réintroduire plus ou moins toutes les espèces animales récemment disparues ou en voie d'extinction au Maghreb... c'est une question d'équilibre... chaque espèce doit avoir son prédateur notamment pour éviter qu'une réintroduction, partant d'un bon sentiment, ne finisse par poser le problème d'une surpopulation (pas forcément en nombre d'individus mais par rapport à l'espace qu'on leur a attribué, espace généralement faible).
Ah oui, Aziz, je t'envoie des mails et ils me reviennent... ta boîte mail ne serait-elle pas pleine ? :(k
Bonjour Roumi!!
Oui effectivement depuis l'antiquite aurait ete preferable. Il est evident que comme tu l'as si bien mentionne , la pression sociale , la demographie galopante et donc la destruction progressive de l'habitat naturel de ces especes a amene a la disparition de plusieurs especes 'endemique' tel que le lion de l'Atlas la Panthere de l'Atlas . La derniere ayant ete tue en Tunisie en 1934 ..il n'y pas si lontemps..
Dis moi Roumi je pensais que le Lion de l'Atlas ete completement eteint comme par ailleurs la panthere noire de Khoumirie...
PS : je n'ai aucune idee Roumi tu es le prmier a me signaler le probleme et je gardes tujours ma boite a jour l'adresse est bien : antar07@hotmail.com ?
@aziz : pour le lion de l'atlas, il est effectivement étant il me semble.
Pour la panthère, je pensais qu'elle était également éteinte... j'ai même une carte postale ancienne vers 1900 avec soit disant la dernière panthère tuée... mais j'ai lu il y a peu qu'il y en aurait encore une dizaine ou un peu plus... je ne sais pas si cette information est exacte ou non.
Pour le mail, c'est bien le bon mais ça revient quand même... en fait il y a souvent des problèmes avec hotmail. Bon je vais réessayer quand même... c'est un message de vendredi dernier quand même... il serait temps que tu le lises. :p
Pour la panthere en fait il en reste encore dans le Moyen et le Haut Atlas marocain. C'est la meme espece quela sous-especes africaine donc on ne devrait pas avoir de probleme de reinsertion en tunisie...
Pour le lion d'Atlas malheuresement il est trop tard :
Il avait la particularité d'être de très grande taille et d'avoir la crinière noire. Le dernier a été tué en 1922 en Algérie...
Salut à tous, juste ces quelques mots pour les dernières nouvelles du lion et du léopard d´Afrique du Nord... Le lion de l´Atlas n´est pas une espèce disparue, je vous informe qu´il existe moins d´une centaine de ces animaux, en captivité au Maroc, dont une cinquantaine au zoo de Tamara (Rabat). Pour la panthère (ou léopard), on en sugnale parfois quelques traces dans l´Atlas, mais sa situation est très précaires, peut-être une dizaine en tout encore à l´état sauvage, et queleus spécimens en captivité. Quant à la réintroduction en milieu naturel, il faudrait pour cela disponibiliser d´immenses territoires et aussi les surveiller efficacement contre le braconnage, les incendies, le déboisemenst, etc, ce qui est loin d´être acquis. Ces grands fauves ont besoin d´immenses espaces, où il fadrait également y introduire leurs proies traditionnelles, gazelles, singes, sangliers, cerfs, etc, il y a du boulot !
Bonne chance à tous, ces animaux sont majestueux, symboles que le Maghreb se doit de préserver.
Bruno
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